lundi 29 novembre 2010

Des phases

Je voudrais bien être sereine vis à vis cette vie qui semble vouloir me reprendre une amie qu'elle avait eu la largesse de m'offrir.

Dans ma tête, deux pensées contradictoires se livrent bataille.
La première veut croire aux miracles et accepter une forme de déni.
La deuxième crie aux ornières, à la pensée magique et cumule les preuves d'irréalisme.

Je connais mon amie. Je crains qu'elle me (nous) cache la vérité. Afin de vivre ses derniers moments, le plus normalement possible. J'ai peur qu'elle parte sans dire aurevoir. Elle pourrait le faire.
D'un autre côté, je ne parviens pas à imaginer le jour où "je devrais lui faire mes adieux". Comment fait-on pour quitter quelqu'un lorsqu'on sait qu'on ne le reverra jamais?

Je sais que certaines de nos amies n'ont même pas pu trouver la force d'aller la voir ou l'apeller depuis qu'elle nous annoncé la nouvelle.
Je l'ai vue plusieurs fois et j'ai chaque fois tenter d'agir le plus naturellement possible. Faire comme d'habitude. Avec dans ma tête cette voix qui me torture. Et ce sourire dans mon visage que je ne peux quitter sous peine de me répandre.

Ça faisait un bout de temps que je n'avais pas parlé d'elle. Tellement déni!
J'ai bien eu une phase de rage et de colère que je passais en m'attaquant à des montagnes à vélo.
Ensuite l'espoir. Celui qu'elle nous transmet. Qu'on ne peut ignorer. Elle est tellement forte et radieuse que c'est contagieux.

Et bang! La réalité qui revient me hanter. Un regard navré qui m'adjure de ne pas me faire de faux espoir.

Voilà. Je suis triste. C'est tout.

dimanche 28 novembre 2010

Tuer l'espoir dans l'oeuf

Hier soir, nous avions le souper de Noël de la compagnie de mon mari.
D'année en année, certains visages restent et de nouveaux apparaissent dans le décor.
Cette année, j'ai soupé à côté de la nouvelle blonde d'un collègue de mon mari.
Une jeune femme très gentille et que je préfère de loin à la copine précédente du collègue.

De fil en aiguille, nous sommes venus sur le sujet du cancer de mon amie. (tumeurs au cerveau et métastases aux poumons).
Elle n'a rien dit. Elle a secoué la tête navrée. Et m'a confirmé ce que je croyais: les traitements ne sont utilisés que pour la prolonger un peu...
J'eu beau affirmer le désir de vivre de mon amie, son optismisme inattaquable, ses espoirs inébranlables... Du déni. Que du déni....
Mais une belle façon de bien profiter du peu de temps qu'il lui reste.
Pourquoi s'appitoyer sur son sort alors qu'elle peu vivre de beaux moments encore?

Elle va mourir. Moi aussi je vais mourir. Seulement, pour ma part, je ne sais pas quand. Elle, elle l'idée que ça se rapproche inexorablement, dans peu de temps. Je peux mourir demain matin, je peux mourir dans 30 ans, je pourrai peut-être vivre éternellement. Qui sait?

Approvoiser la mort, c'est apprendre à mieux vivre... c'est ce que l'on dit.

lundi 22 novembre 2010

Y' a pas de dieu pour les Yes Man

J'AI DIT que je voulais une journée tranquille lundi... après les rénos, le party de fiançailles et tout.
Dimanche Coco avait mal au ventre...ça fini par passé.
Durant la nuit de dimanche à lundi Mimine, la plus jeune, a redécoré son lit, ses cheveux et son pyjama à 2h. Douche-lavage-lit de fortune-dodo. En me couchant, j'ai moi-même le ventre qui émet de drôles de gargouillis... right... Je sais ce que ça veut dire.
À 4 h, Enfant chérie se lève et va redécorer la toilette....
Goooodd! C'est de mieux en mieux.
À 6h, torturée par le mal de ventre (et mon chat qui pleure en bas pour me voir), je décide de migrer sur le divan du salon.... et je donne alors aussi dans la redécoration.

Au réveil, Coco est en feu, c'est le bonheur et la joie.
Mimine a la mine basse mais sans plus.
Enfant Chérie se tort et se crache les entrailles.
Pour ma part, je suis une larve sur le divan du salon, incapable de tenir réveillée.

Journée Gatorade, biscuits soda, soupe aux légumes maison et divan. Nous avons végété tout les quatre toute la journée

Je sens que demain, tout le monde sera sur pied... sauf si... pour le punir de s'être moqué de nous et d'avoir clamé haut et fort que sa santé était meilleure que la nôtre, mon mari subisse notre sort.

jeudi 18 novembre 2010

Madame est servie

Eh oui j'étais contente d'être une yes man.
Mais là, me semble que je prendrais bien une petite journée tranquille.
Une journée ben ordinaire.
À ne rien faire d'intéressant.

Cette semaine j'ai été très occupée. J'ai fait plein de trucs que je ne fais pas d'habitude.
Du travail, des rendez-vous, des rénos, des réflexions...
J'ai été très peu à la maison, ce qui est rare.
Mon mari, je ne l'ai pas vu vraiment. Il a fait des "doubles" et était sur le quartz de soir. Alors le peu de temps où il a été à la maison, il dormait.
Donc, j'ai été une maman mono toute la semaine.
Devoirs, leçons, taxi, cours et le toutim relié à la routine des enfants... ben c'était tout à moi.

Cette semaine, j'ai aussi "travaillé" pour de vrai.
J'ai remplacé une amie dans son magasin car elle avait un contre-temps et aucuns employés ne pouvaient venir "garder" le magasin.
J'ai bien aimé et lui ai dit de ne pas hésiter à m'apeller de nouveau.

Mon enfant Chérie avec ses difficultés scolaires a dû faire la tournée des spécialistes. On a eu audiologiste et optométriste. Elle entends très bien (même les consignes) et vois aussi très bien (même le désordre de sa chambre).

Demain j'ai un tas de commissions à faire avant le week-end. Des rénos en vue, de la visite qui vient aider (on doit les nourrir tout de même!!) et les fiançailles de mon amie.
Celle dont je vous avais déjà parlé, celle qui se bat contre le cancer. Tout un évènement.

Voilà... voilà... pas de répit avant au moins lundi...

dimanche 14 novembre 2010

Yes man!

I'm a Yes Man. Comme Jim Carrey dans le film du même nom.

Je ne suis aussi extrême que lui. Oui, je dis souvent oui.
C'est connu.
On m'apelle, on me propose, je dis oui.
Les gens le savent, j'aime la nouveauté, les expériences et je suis facilement décollable de mon planning.

Quotidiennement, je fais des plans pour ma journée. Passer ici, récupérer ça là, travailler sur ceci et aller chercher un tel... Bref au réveil, je sais où je m'en vais.
Parfois entre "récupérer ça là" et "travailler sur ceci" le téléphone sonne et on me proposer d'aller dîner, de travailler sur un projet, d'expérimenter quelque chose. Et je dis oui sans hésiter.
J'aime qu'on me dégomme de ma routine.
J'adore que mes journées ne ressemblent jamais à la précédente.
Je n'aimerais pas me réveiller à 60 ans en regrettant d'avoir vécu toujours dans ma zone de confort et de n'avoir rien tenté.
Chaque occasion qui se présente est une fourche vers une direction différente de ma vie. Je ne veux pas de ligne droite en pleine campagne. Je veux une métropole quadrillée de carefours, d'intersection et d'autoroutes. Je veux que ma vie soit comme une ville qui ne dort jamais.

vendredi 12 novembre 2010

Apellation d'origine... incontrôlée

Vous savez j'ai un homme dans ma vie.
Ici je le surnomme Mon Mari.
C'est un choix d'apellation arbitraire. Cet homme n'a pas le grand (incomensurable) honneur d'être mon époux.
Mais j'ai tout de même opté pour "mari".

Dans le choix des apellations disponibles, c'est le seul qui semblait convenir:

Ami: Certaines appellent leur amoureux de cette façon. Ça sonne comme on se connaît depuis des années, et on vient de développer une attirance... ou nous n'avons rencontré personne alors on s'est accoter.

Petit copain : Ça sied bien si j'ai 15 ans et que je vois ce garçon à l'école et qu'on se pelote dans les casiers.

Chum: Un gars que j'ai rencontré dans un bar et que je ne suis pas sûre de vouloir présenter.

Conjoint: Donne clairement l'impression d'un compte en banque en commun!

Amoureux: Cette apellation suggère que cet homme me faire ardement la cour.

Prétendant: Ça fait vieux jeu.

L'homme de ma vie: Ça sonne comme : "Je suis en extase devant celui qui partage ma vie, je ne vois plus clair!"

Le père de mes enfants: Cette fois, ça laisse suggéré que l'homme m'a fait des enfants avant de lever les pattes. Clairement, ça laisse sous-entendre que nous ne sommes plus ensemble.

Donc... Il reste mari: Parents, amoureux, conjoint.... Bref cette apellation englobe tout...

lundi 8 novembre 2010

Chef de gare

Parfois "j'incompréhensionne" mon entourage.
J'entrevois leurs agissements comme des comportements immuables, non questionnés et balisés dans leur zone de confort.
Souvent se sont des "by the book"... trop heureux de trouver une référence pour leur dire quoi faire. Mais qui ne se questionne jamais sur la pertinence d'inclure ces actions dans leur vie.
C'est écrit, il faut le faire comme ça. Point.
Ça frôle l'obsession. On peut penser ici au petit livre d'informations remis à la sortie de l'hopital (dont le nom m'échappe) qui est pour plusieurs un gourou, dont on ne remet jamais la "bonne parole" en question.
Une de mes connaissances est devenue complètement zinzin avec ce satané bouquin. Il y avait une heure pour chaque chose, et la panique s'installait si l'horraire n'était pas respectée à la lettre.
Accrochée à sa montre bracelet comme à une bouée, je l'entends encore marteler: "Il est 15h15! Mon fils aurait dû manger sa pomme à 15h00! Donc... maintenant il doit boire son verre d'eau à 16h15... et le souper sera retardé aussi de 15 minutes... Et le bain aussi... et le dodo...!"
Et j'ai osé proposer de maintenir le souper à l'heure habituel... vous auriez dû voir sa tête.

Maintenant elle a deux enfants. Toujours aussi accro à son horaire malgré que les enfants ont grandi. Le soir de l'Halloween, cette année, elle planifiait déjà celle de l'an prochain. C'est un lundi! Quelle horreur! Souper, devoirs, bains et Halloween... INCONCEVABLE.

Ce week-end j'ai bien fait marrer des connaissances communes alors que j'étais dans son coin:

- Je pense que je vais aller souper avec Julie.
- Ah oui? Elle t'attends?
- Bah non! Je vais aller lui faire la surprise, je vais aller l'attendre chez-elle après son travail.
- Wooooo!???! T'es folle ou quoi?
- Meuh non!!! En plus je veux juste qu'elle nous accompagne au resto avec les enfants.
- Arrêtes! Elle va faire une crise de panique! (rires)

J'ai laissé tomber l'idée, de peur d'assister à une syncope.

Dans le même week-end, je parlais avec des membres de la famille de Simon, son conjoint. Ils ont un chalet familial en forêt et songeaient à s'en départir. La grand-mère de Simon se désolait:

- Plus personne ne s'en occupe. Simon adorait y aller et chasser. Quand leurs enfants étaient petits, Julie ne voulait qu'il y aille. Maintenant qu'ils sont grands (soupir) elle ne veut pas plus!!

C'est vrai que Julie ne parvient pas à considérer ses enfants autrement qu'une tâche à partager comme la vaisselle ou le lavage. Et elle tient mordicus à ce que les tâches soient partagées équitablement .... selon l'horraire prévue. Un vrai chef de gare!

jeudi 4 novembre 2010

Light needed

Comment pourrais-je décrire ces dernières semaines?
Officiellement comme des montagnes russes.
Je suis venue, ici, écrire plusieurs fois sans pourtant publier mes écrits.
Je me trouvais un peu trop déprimante et hargneuse.

Je croyais que l'automne m'apporterait mes habituelles motivations, mes impulsions vers le changement, mes idées folles...
Cette fois, l'automne me déprime profondément. Le temps me semble lourd, les minutes m'emplissent d'anxiété non justifiée qui me mortifie. Je n'arrive plus à fonctionner réellement.
L'inspiration vient et va, inconstante.

Parfois j'ai l'envie folle de tout balancer et de ne faire que le minimum. Personne n'attends rien de moi sauf ce qui est dévolue à une mère de famille.

J'imagine que je souffre de tristesse saisonnière par manque de lumière. J'ai bien hâte que tout cela me passe, car j'ai l'impression de végéter.