lundi 29 novembre 2010

Des phases

Je voudrais bien être sereine vis à vis cette vie qui semble vouloir me reprendre une amie qu'elle avait eu la largesse de m'offrir.

Dans ma tête, deux pensées contradictoires se livrent bataille.
La première veut croire aux miracles et accepter une forme de déni.
La deuxième crie aux ornières, à la pensée magique et cumule les preuves d'irréalisme.

Je connais mon amie. Je crains qu'elle me (nous) cache la vérité. Afin de vivre ses derniers moments, le plus normalement possible. J'ai peur qu'elle parte sans dire aurevoir. Elle pourrait le faire.
D'un autre côté, je ne parviens pas à imaginer le jour où "je devrais lui faire mes adieux". Comment fait-on pour quitter quelqu'un lorsqu'on sait qu'on ne le reverra jamais?

Je sais que certaines de nos amies n'ont même pas pu trouver la force d'aller la voir ou l'apeller depuis qu'elle nous annoncé la nouvelle.
Je l'ai vue plusieurs fois et j'ai chaque fois tenter d'agir le plus naturellement possible. Faire comme d'habitude. Avec dans ma tête cette voix qui me torture. Et ce sourire dans mon visage que je ne peux quitter sous peine de me répandre.

Ça faisait un bout de temps que je n'avais pas parlé d'elle. Tellement déni!
J'ai bien eu une phase de rage et de colère que je passais en m'attaquant à des montagnes à vélo.
Ensuite l'espoir. Celui qu'elle nous transmet. Qu'on ne peut ignorer. Elle est tellement forte et radieuse que c'est contagieux.

Et bang! La réalité qui revient me hanter. Un regard navré qui m'adjure de ne pas me faire de faux espoir.

Voilà. Je suis triste. C'est tout.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Ben moi si j'étais toi je lui en parlerais. De cette impression de deni.

Peut-être que ça te rassurerais et que ça te ferais du bien.

La blogeuse masquée a dit…

Bah non, ça serait égoïste de ma part.
C'est certainement sa façon de passer au travers.
Vraiment, je me sens égoïste. J'ai de la peine pour MOI.
Alors que je devrais en avoir pour elle. De ne pas voir ses enfants grandir.

Je lui laisse sa façon de vivre "sa vie", son deuil comme elle l'entends. Seulement, je vais lui demander de ne rien me cacher... et que ça ne changera rien dans ma façon d'être avec elle.

Maman à bord a dit…

Ce n'est vraiment pas une situation facile!
Le plus beau cadeau que tu puisses lui faire, c'est de lui offrir ta présence jusqu'au bout. Ouvre-lui grand les oreilles et ton coeur.
Ici, c'est mon cousin que nous accompagnons en fin de vie présentement.