dimanche 1 août 2010

Sablier

La jeunesse a coulé entre mes doigts comme le sable du temps.
Quand nous sommes jeune, nous regardons au loin avec envie.
Sans nous rendre compte que plus nous allons en avant, le monde des possibilités devient ténu.


À 17 ans, tous les choix de carrière sont à porté de main, les rêves à un jet de pierre et les essais-erreurs sans conséquences. Des amours de passage, des amours passionnés, des amours qui viennent et repartent. Avec dans le coeur l'espoir.

À 30 ans, voir les responsabilités de ta vie comme un boulet à ton pied, qui te retient de fuir loin et de recommencer. La peur de n'être plus belle, plus assez jeune, trop déphasée pour obtenir le droit à une nouvelle et bonne vie. Ou la peur t'empêcher d'aller au-delà de tes limites.

Voir ce temps qui a filé, que tu n'as pas pu retenir. Imaginer que le meilleur de la vie est derrière toi, qu'il est déjà trop tard... tu as pris le train et puis tu as tout simplement débarquer à ta station. Aussi simple. Fini.

Au moins à 30 ans, tu as une certaine sagesse, tu sais que la vie est une roue qui tourne, que tout change et évolue. Tu ne regardes plus au loin, car tu es dans ce moment. Tu regardes derrière et regrette les plaisirs de la vie sans compromis. Mais tu sais au fond, que la jeunesse a son lot d'incertitudes, de drames démesurés, de chagrins délirants... Tu n'a plus envie d'être là.

J'ai 30 ans, c'est bon, c'est bien... Et à 50 ans, je regretterai sans doute ce temps où les options étaient limitées mais où j'étais entourée de beaux enfants qui auront alors tous quitté le nid.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ah comme tu es terre à terre.
Te lire est si bon et oui a 30 ans ont ne pense plus comme a 20 ans, a 40 ans non plus mais n'oublie pas que la vie t'apportera de belle surprise peu importe l`'âge.
Crois-moi je suis la doyenne de toute tes abonnées.:-)